“Quand on veut, on peut”

Margaux Membré
4 min readAug 29, 2020

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La motivation est un sujet qui fait beaucoup parler.

“Quand on veut, on peut”, est le dicton (ou l’expression, je n’ai jamais compris la différence) qui me sert de leitmotiv. Il n’y a rien que je déteste plus que les phrases type : “On ne le changera plus à son âge”. Et pourquoi ça ? La motivation est vectrice de changements.

Ça fait des années que je me dit que je dois arrêter de me ronger les ongles (pour info, j’y suis parvenue). Si je n’avais pas réussi avant, je pense que c’est parce que je n’avais pas trouvé ma motivation, le point-clé qui me ferait changer.

Je ne dis pas que trouver ce moment est facile. Je dis juste que l’envie doit être présente (d’où le “Quand on veut, on peut”).

Pourquoi je tiens autant à ce dicton…

Il y a treize ans, j’ai vécu une situation où je me suis sentie bloquée. Je n’avais plus de perspective d’avenir, et j’étais incapable d’imaginer mon futur.

Il y a treize ans, j’ai vécu une phobie scolaire. À ce moment-là, c’était un terme encore très méconnu et mes parents n’ont pas su comment réagir. Ils m’ont forcé à aller à l’école malgré le stress, malgré la tétanie, malgré cette angoisse constante qui faisait de ma vie un enfer (je ne suis pas là pour les blâmer, juste pour relater les faits. Ils ont fait ce qu’ils pouvaient avec les données qu’ils avaient).

Il a fallu plus de cinq ans de lutte acharnée pour que les nuages s’en aillent et que je parvienne à reprendre ma vie en main. J’ai vécu cinq ans de déscolarisation, de désocialisation, cinq ans d’horreur. Cinq ans où j’étais chez moi, à découvrir Photoshop, le code sous forme de forums, à rêver du monde extérieur et à me dire que je n’aurai pas de futur puisque dans l’impossibilité de passer mon baccalauréat et de faire des études supérieures. Cinq ans où j’ai dû avoir des suivis psychologiques pour m’en sortir, pour apprendre à me battre (mais pas physiquement). Cinq ans où j’étais piégée dans une bulle que je rêvais d’éclater sans trouver la manière de le faire, sans trouver l’outil pour le faire.

Et puis il y a eu les tests infructueux. J’ai essayé de retourner à l’école durant ma troisième 3ème. J’ai été hospitalisée pendant un an et demi pour traiter ma phobie scolaire, pour trouver les blocages et les dénouer. J’ai réessayé d’y retourner en 2nd, puis je suis partie en Belgique dans une école spécialisée en Infographie pour faire un troisième essai. Je n’avais pas le brevet des collèges donc ça a bloqué. Je suis passée par le CNED, et ça a été le déclic. En 1ère, j’étais fatiguée de ne jamais réussir, de ne vivre que des échecs (et surtout d’être si près du but sans réussir à l’atteindre). Je me suis inscrite au lycée Paul-Hazard d’Armentières et j’ai réussi à rester toute l’année (malgré une opération lourde de la mâchoire et une présence en dents de scie parfois). Et puis je suis passée en Terminale, j’ai passé mon baccalauréat et je l’ai eu (tout juste, mais je l’ai eu. C’était déjà une énorme fierté d’être arrivée là).

Et aujourd’hui ?

Alors aujourd’hui, je suis hyper motivée. Parce qu’aujourd’hui, j’ai eu mon diplôme (mon baccalauréat et ma licence 3 en Design Web et Mobile) et que j’ai réussi à vaincre cette peur ancrée en moi. Ça n’a pas été facile, ça a pris du temps, mais c’est derrière moi. Je vais même reprendre des études à Web Start pour avoir un diplôme d’UX/UI Designer !

Aujourd’hui, j’ai envie de me donner à fond dans ce que je fais, de faire un métier que j’aime et dans lequel je pourrai m’épanouir. Parce que j’ai lutté pour avoir l’opportunité d’évoluer et d’avancer, parce que toutes ces épreuves m’ont donné une volonté d’acier. Je suis prête à tout faire pour avoir la vie dont j’ai rêvé durant toutes ces années.

Après avoir testé le métier de Développeuse Front-End pendant environ un an, je me suis rendue compte que ce n’était pas ce que j’aimais. Que l’UI m’avait toujours passionné, que c’était cette recherche du beau, du visuel, qui m’avait animé durant ce temps où j’avais appris les bases de Photoshop et d’Illustrator. Que l’Histoire de l’Art m’intéresse beaucoup, que j’aime la typographie, les couleurs, que j’aime le design et toute la réflexion derrière ces choix.

Encore un virage dans mon parcours, mais un virage nécessaire. Se remettre en question, se poser les bonnes questions, c’est primordial pour ne pas être enfermé dans une vie qui ne nous plaît pas, dans une vie qui ne nous donnera que des regrets (parce que s’enfermer dans des “et si… ?”, il n’y a rien de pire).

“Quand on veut, on peut”. Ça ne sera pas simple, ça prendra du temps, mais tant qu’on s’en donne les moyens et tant qu’on en a envie, je reste persuadée que l’Homme est capable de tout pour réaliser ses objectifs.

Il faut juste en avoir suffisamment envie. Et si vous n’y arrivez pas, posez-vous la question de cette envie, de cette passion… Peut-être qu’en fait, ce n’est pas ce que vous voulez, ce n’est pas ce que vous aimez.

Merci pour la lecture de cet article cathartique.

Je m’appelle Margaux Membré, j’ai 26 ans et je rêve de devenir UX/UI Designer. J’aime les séries coréennes (nouvelle passion acquise grâce à Netflix), écrire (ce qui me passe par la tête, ces articles, des histoires…) et jouer aux jeux vidéos. J’ai vécu une phobie scolaire qui m’a construire et m’a permis de mettre en exergue mes qualités et mes défauts. Aujourd’hui, je sais qui je suis, et je sais surtout ce que je veux.

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Margaux Membré

I'm a UX/UI Designer who loves discovering news things and sharing them. ✨ And I love lamas ! 🦙